Ile de Ré, 1920.

Léon vit coupé du monde avec sa mère depuis la disparition de son père au cours de la Première Guerre mondiale. Un matin, il découvre un homme inanimé sur la plage. Tierno est un tirailleur sénégalais dont le navire a chaviré au cours de son voyage de retour vers sa terre natale. Entre Tierno et Léon se noue une solide amitié.

Un roman magnifique !  Au-delà de la découverte de la tragédie du naufrage de L’Afrique, c’est surtout l’histoire d’une rencontre entre Léon, petit garçon innocent et solitaire, et Tierno, homme et soldat malgré lui, issu d’un si lointain pays. L’écriture tout en pudeur et très juste de Nicolas Michel rend justice à ses personnages. On sent toute la bienveillance et la chaleur que l’auteur ressent pour ses protagonistes. L’histoire, linéaire, parfois entrecoupée des souvenirs de Tierno, se lit si bien qu’on a parfois l’impression d’être dans cette petite maison près de la plage et de sentir l’odeur des embruns et des algues.

L’amitié qui se tisse entre Léon et Tierno est très touchante. Chacun tente de respecter l’autre tout en étant très curieux d’en savoir plus. Léon découvre les traditions de Tierno et sa famille au Sénégal. Tierno découvre qu’on peut manger des couteaux, même si c’est pas bon et très bizarre et tant d’autres petites choses aussi. Ensemble, ils vont tenter d’affronter les obstacles que la vie a mis en travers de leur chemin. Le chant noir des baleines est un très beau texte sur la rencontre de deux êtres humains que tout pourrait opposer mais qui se jouent des qu’en-dira-t-on et qui resteront à jamais marqués l’un par l’autre.

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