Une fois la dernière page tournée, on prend une très grande inspiration et l’expiration qui suit, on la désire lente comme pour se rassurer, se dire que pendant les quelques 142 pages lues, dévorées, on n’a pas oublié de respirer.
Giuliano est apnéiste, depuis l’enfance il a développé ce goût de plonger de plus en plus profond dans l’océan, de soumettre son corps et son esprit à dépasser les limites et quelquefois à frôler la mort. Mais pourquoi ?
Dans l’environnement aquatique, l’instant présent se mêle aux souvenirs, la réalité et la beauté des fonds marins apparaissent comme des hallucinations. L’ivresse des profondeurs vous frappe de plein fouet, les lumières et l’obscurité de l’océan vous hypnotisent. Pour sentir et vivre intensément toutes ces émotions, il faut oublier que l’on respire...
Oublie que tu respires est un roman puissant qui vous plaque au sol comme un coup de poing au visage. Son titre, maintes fois écrit, dit, pensé tout au long du texte, prendra une signification inattendue à la fin du récit.