Qu'ont en commun les oiseaux de guerre du Pigeon project de Skinner, la guerre faite aux moineaux par Mao Tsé Toung en 1958 au nom de la révolution culturelle et les pluies de volatiles qui s'abattent sur les plages de Normandie en toute indifférence ? 

Pour répondre à une si épineuse question, comme à bien d'autres aux préoccupations moins ornithologiques, il faut embarquer à bord d'une croisière dédiée aux séniors, aux côtés du narrateur du roman de Victor Pouchet, et remonter avec lui le cours d'une existence, dont il renoue un à un les fils, à mesure que le bateau descend le cours du fleuve. 

Pourquoi les oiseaux meurent ? est-il un roman dans lequel nous devrions lire les signes annonciateurs de la fin du monde ? Pas sûr... De la fin d'un monde ? Certainement. Celui de l'enfance dans laquelle l'auteur se replonge pour mieux s'en affranchir et ainsi renaître en même temps qu'il réinvente sa généalogie. 

S'aventurer dans les eaux vives du roman de Victor Pouchet est avant tout l'assurance d'accomplir un chemin baigné de fantaisie, où l'absurde n'a d'égale que l'intelligence, et qui n'est pas sans rappeler les fulgurances espiègles des surréalistes belges. 

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