Calfeutrée dans des frontières trop étroites, la langue dépérit et se meurt.
Tel un contrebandier, le poète s'en saisit alors et la dynamite de l'intérieur. Non pour la détruire, mais pour la recomposer et dévoiler l'au-delà dont elle regorge, tapi dans chacun de ses plis. Ghérasim Luca a agité la langue pour la faire bégayer jusqu'à ce que, l'approchant, nous nous retrouvions tels des étrangers à son contact. L'intranquilité est le prix de la parole poétique. Ghérasim Luca par Ghérasim Luca vous donne à l'entendre.
Comment s'en sortir sans sortir, prolongera ce plaisir, la silhouette du poète permettant à la voix de Prendre corps.