Ce très court roman est bouleversant.

Dans l’interview que l’on peut lire en fin d’ouvrage, Gwladys Constant, l’auteure, explique qu’elle a choisi de présenter le harcèlement scolaire et les suicides d’enfants victimes, à travers les yeux de ceux qui restent, ici, Rose la grande sœur. Dans l’espoir que ça fasse réagir, que l’opinion publique ressente plus d’empathie pour ces enfants et leurs proches et pour mieux lutter contre l’indifférence. Dans son récit, Rose discute avec un psy de ce qu’elle ressent, pense et de ce qu’elle a fait : la lettre aux bourreaux de sa sœur.

En quelques mots soigneusement choisis et d’une terrible efficacité, l’auteure nous plonge dans la psychologie de Rose : son chagrin, sa colère, son désir de vengeance et de révéler au monde qu’il existe des êtres que le mal amuse et que, sous prétexte qu’ils sont jeunes, leurs actes, leurs paroles, ne sont jamais pris au sérieux.

On préfère faire comme si rien n’était, chacun se renvoyant la responsabilité, alors que pour la victime, le résultat est le même. Elle parle également de sa culpabilité de ne pas avoir été assez présente et à l’écoute pour sa sœur. Le lecteur alterne entre la conversation entre Rose et son psy et la lettre qu’elle a écrite auxquelles personne ne peut être indifférent.

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